Plonger dans la VR : SPACED OUT
SPACED OUT (2020) qui a été présenté en 2020 à Sundance New Frontier et à New Images, a été développé comme une expérience subaquatique au World XR Forum en Suisse.
L’expérience repose sur une technologie de la société indépendante Ballast (co-créé par un collaborateur de longue date de Pierre, Ando Shah), des casques VR étanches principalement vendus aux parcs aquatiques (500 000 visionnages depuis le lancement). Avec SPACED OUT, l’idée est de découvrir l’univers immersif en flottant à la surface. Dans un mélange de visuels autour d‘un voyage vers la Lune, des ajouts sonores des voix des astronautes d’Apollo 11, SPACED OUT créé un mix de sensations et d’émotions dans une expérience sensorielle sans contraintes physiques, aidé par des artistes comme Sutu (artiste 3D) et Mourad Bennacer (musique). A l’inverse de la “VR à sec”, il y a ici un support offrant toutes les possibilités du médium immersif – sans les contraintes : de l’immersion pure !
SPACED OUT est le fruit d’une interrogation liée à l’évolution de l’industrie VR, entre installations complexes et contenus 360. Fasciné par l’absence de gravité lié au projet, c’est bien le défi artistique qui a motivé Pierre pour développer cette expérience dans des conditions inédites. Très simple dans sa présentation, l’expérience ne nécessite qu’un casque 3DOF… et une piscine ! L’immersion aquatique, notamment par la pression de l’eau, transforme les points de repère traditionnels qu’on peut avoir en VR. Notre équilibre est redéfini, empêchant tout motion sickness avec des mouvements et des sensations très différentes. Ce type de technologie intéresse notamment la NASA pour mener différentes études sur ces sujets.
Côté production, SPACED OUT a dû expérimenter à tous les niveaux. Malgré la difficulté d’imposer ce projet – notamment auprès des financiers – il a bénéficié du soutien inconditionnel de Shari Frilot, programmatrice de Sundance New Frontier, ainsi que de l’encadrement d’une résidence en Suisse grâce au World XR Forum. Le film VR bénéficie ainsi d’un mix entre univers connu (la Lune, Apollo 11) et l’envie de proposer une expérience utilisateur aussi originale que possible, notamment sur les a-priori du public en arrivant sur le lieu de l’installation (notamment sur le malaise d’être en maillot de bain…). Tout cela a été étudié pour trouver un équilibre entre les craintes du public et la découverte du public ; la version originale de l’oeuvre se vit dans une quasi obscurité, l’avant et après visionnage feront ultérieurement l’objet de vrais décors pour rapprocher le spectateur du sujet (le “path to persuasion”, notamment mis en place par Curtis Hickman pour les installations de The Void aux Etats-Unis).
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